Trois regards sur la formation musicale actuelle

Trois membres de l’ASRREM (Pierre-François Coen, Angelika Güsewell et François Joliat) ont contribué à un numéro de la Revue musicale suisse sur la formation musicale aujourd’hui. Ces papiers reprennent des thématiques vives qui concernent différents domaines de la formation musicale.

Dans son texte, Pierre-François Coen traite de la question de la formation des musiciens instrumentistes en soulignant que l’identité professionnelle des professeurs d’instrument a considérablement évolué ces dernières années. En effet, « la demande du public (parents notamment) se fait de plus en plus pressante sur les qualités pédagogiques des professeurs (…) et ceux-ci doivent être capables non seulement de bien jouer de leur instrument, mais aussi être en mesure de développer la motivation des élèves ou de mobiliser des stratégies efficaces ou des méthodes adaptées pour leur permettre d’apprendre efficacement à jouer d’un instrument ». La formation à la dimension pédagogique du métier constitue un enjeu de taille pour les institutions, car aujourd’hui, un bon professeur n’est plus seulement un bon instrumentiste … [lire l’article en entier].

S’appuyant sur une étude traitant de l’institutionnalisation des formations jazz en Suisse romande, Angelika Güsewell propose quelques repères historiques qui montrent comment la formation jazz a été progressivement intégrée dans les institutions. Au début, les musiciens de jazz devaient se former par eux-mêmes : « on apprenait en jouant avec des collègues expérimentés, en écoutant et copiant des enregistrements, en élaborant et testant des thèmes, des séquences harmoniques ou des concepts d’improvisation ». Elle termine son propos en notant que les Haute école de musique écrivent encore l’histoire de cette formation en intégrant le jazz dans leurs cursus préprofessionnel et professionnel. [lire l’article en entier]

François Joliat s’attache à la formation musicale des enseignants généralistes. Décrivant la réalité de la HEP-BEJUNE, il prend acte du fait que la formation à l’enseignement de la musique est une désormais une option. Pour lui, « une formation professionnelle dans le domaine musical scolaire doit encore, a minima, fournir des clés pour planifier et mettre en œuvre les leçons selon une perspective méthodologique éprouvée et cohérente ». Dans son texte, il souligne l’évidente nécessité d’une éducation musicale pour tous les élèves (reconnues par de nombreux acteurs), mais il s’interroge aussi sur les moyens donnés aux formateurs pour assurer aux futurs enseignants une formation suffisante dans ce domaine. [lire l’article en entier]

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